Au Soudan, des groupes armés qui ont rejetté l’accord sur la transition préparent un front commun en vue de négociations avec les nouvelles autorités.
Les différentes factions s’étaient retrouvées cette semaine à Juba, au Soudan du Sud, afin de discuter des processus de paix dans les États du Darfour, du Kordofan et du Nil-Bleu au sud du pays. Un point qu’elles considèrent primordial, et qui devraient selon, elles, précéder tout processus transitionnel ; elles se sont en tout cas mises d’accord pour parler d’une seule voix à la table des négociations avec les institutions de la transition.
Mohammed Zakaria, porte-parole du Front révolutionnaire soudanais, qui rassemble plusieurs factions présentes à ces discussions, estime cela « très important, car c’est le moment d’engager le dialogue avec les autorités de la transition pour sortir définitivement des crises au Soudan. »
« But précis »
« On sait que chacune des factions se bat pour un but précis, dit-il encore. Mais nous devons gérer cette question en étant unis. Nous avons donc publié une déclaration et contacté les autorités de la transition, pour montrer notre volonté d’engager un dialogue et des négociations de paix. C’est la première fois au Soudan que plusieurs groupes armés s’engagent sur une position commune en vue de la paix. »
« Nous voudrions dialoguer sur les problèmes au Darfour, poursuit Mohammed Zakaria, sur le partage des richesses, sur la participation aux différents niveaux de gouvernement.Tous les Soudanais ont participé à la révolution, et tous les Soudanais devraient participer de manière égale à la construction du futur du Soudan. »
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