Tokyo souhaite aider l’Afrique à produire 50 millions de tonnes de riz par an en 2030. Le Japon est un partenaire de longue date des pays africains en matière de riziculture.
Le Premier ministre nippon Shinzo Abe a promis jeudi, au deuxième jour de la conférence Ticad, d’aider l’Afrique à doubler sa production de riz dans les onze années à venir.
Pour les Japonais, le riz est un aliment quasi sacré. Symbole de richesse, il a même servi de monnaie locale au cours de l’histoire. Cette céréale, de plus en plus prisée en Afrique, constituait donc un pont évident entre Tokyo et les pays africains. De fait, depuis les années 1980, le Japon coopère activement dans le domaine de la riziculture en Afrique et soutien des agences comme le Centre du riz pour l’Afrique, l’ex-Adrao.
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Et si la production africaine de riz augmente en moyenne de 5% par an, le soutien japonais n’y est pas pour rien. Reste que doubler la production de riz africain en dix ans n’est pas une mince affaire. Jusqu’à présent, les pays africains, et notamment ceux d’Afrique de l’Ouest, ont mené des politiques très dynamiques : subvention des semences, des engrais et des équipements, soutien aux producteurs et parfois même aux prix.
Mais l’appétit africain pour le riz est tel que le continent importe encore entre 40 et 45% de ses besoins. L’autosuffisance est encore loin. Le salut pourrait venir d’une hausse de la productivité, car les rendements africains restent faibles comparés aux rendements asiatiques. En moyenne, l’Afrique produit 2,2 tonnes de riz à l’hectare, contre 4,5 en Asie.