Dans un pays en proie à une longue crise politique, le président José Mario Vaz a annoncé jeudi 29 août qu’il briguerait un second mandat la présidentielle du 24 novembre en tant qu’indépendant.
« Je serai candidat. Le candidat de la paix et de la stabilité », a déclaré le président José Mario Vaz devant des milliers de partisans venus des quatre coins du pays, jeudi soir. Aux mouvements qui le soutiennent se sont jointes quatorze petites formations sans représentation au Parlement.
Exclu du PAIGC qui l’a porté au pouvoir en 2015, José Mario Vaz se présente donc sans étiquette. À 62 ans, il est le seul président depuis 25 ans à terminer son mandat. Ses prédécesseurs ont soit été renversés par un coup d’État militaire soit assassinés. L’assassinat étant considéré comme une façon de faire de la politique autrement dans ce petit pays lusophone.
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Face à lui, cinq autres prétendants : Domingos Simoes Pereira, son ancien Premier ministre et leader du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), qui domine la vie politique depuis l’indépendance en 1974. Les deux hommes se détestent depuis la crise de 2015 lorsque le président José Mario Vaz avait limogé son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira.
D’autres candidats sont en lice : l’ancien Premier ministre Carlos Gomes Junior, sans étiquette, Umaro El Mokhtar Sissoco Embalo, porte-fanion du Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem) ou encore Nuno Gomes Nabiam, candidat malheureux de la présidentielle de 2015.
Un climat de méfiance règne cependant autour de la révision du fichier électoral que l’opposition estime biaisé. Mais le gouvernement reste sourd à leur exigence d’un nouveau recensement.
Les Bissau-Guinéens choisiront leur nouveau président le 24 novembre prochain, avec l’espoir que ce vote contribuera à mettre fin à une interminable crise au sommet de l’État.