Alors que le pays attend toujours l’annonce du nouveau gouvernement, les affrontements tribaux ont repris depuis mardi 27 août à Port Soudan, la capitale de l’État de la Mer Rouge au nord-est du pays. Ces affrontements avaient déjà fait 37 morts la semaine dernière et près de 150 blessés. La trêve n’aura duré que quelques heures, malgré les mesures prises par les autorités.
Ce mardi soir, après quelques heures de répis, les violences ont recommencé à Port Soudan. D’un côté, la tribu Nouba et de l’autre, la tribu Bani Amer. Des maisons ont a nouveau été brûlées. Des tirs ont été échangés, mais ce sont surtout des armes blanches qui ont été utilisées pendant les combats.
Aucun bilan humain de ces nouveaux affrontements n’a été encore rendu public. Ces affrontements ne sont en réalité que le prolongement des heurts du mois de mai. Ils opposaient alors déjà les mêmes tribus, mais à Qadarif, capitale d’un État de l’est du pays. A l’origine du conflit : une lutte pour le partage de l’eau.
Le Conseil souverain envoie de nouvelles forces de soutien rapide
Ce mercredi 28 août, le Conseil souverain a envoyé sur place quelques 300 véhicules et des miliciens des forces de soutien rapide, qui font désormais partie intégrante des forces sécuritaires officielles au Soudan.
Cette nouvelle mesure suit l’imposition de l’état d’urgence la semaine dernière. Les autorités de Khartoum avaient également démis de leur fonction le chef de la sécurité et le chef du renseignement de la ville. Mais toutes ses mesures n’ont jusqu’à présent pas réussi à imposer un retour permanent au calme à Port Soudan.