En RDC, un scandale éclabousse les autorités de la province du Kongo Central, à l’extrême ouest du pays. Dimanche dernier, le vice-gouverneur de la région devait retrouver une femme avec qui il avait rendez-vous, mais finalement, il a été accueilli par des policiers et le responsable des services de renseignements. Une plainte pour viol a ensuite été déposée.
Le rendez-vous galant avait été fixé par l’assistante du gouverneur. Et lorsque le vice-gouverneur s’y est rendu, il a été rejoint par des policiers qui déclarent alors constater un cas de flagrance. Le vice-gouverneur a immédiatement été accusé de viol. Humilié et couvert d’une nappe de table, il a été conduit au parquet avant de passer deux nuits au cachot. L’assistante du gouverneur a porté plainte pour viol. Le vice-gouverneur évoque pour sa part d’une relation consentie.
De par sa fonction, ce dernier relève de la Cour de cassation. Les magistrats locaux se sont en effet déclarés incompétents pour le juger. Mardi, il a finalement été remis en liberté provisoire, mais entretemps, des vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux, montrant les scènes de l’arrestation avec la présence sur les lieux du responsable de l’ANR.
La population du Kongo Central y voit la preuve d’un coup monté et crie au scandale. Des manifestations de rue sont d’ailleurs programmées pour ce jeudi.
Un peu plus tard dans la nuit, les services du gouvernorat ont mis en ligne une nouvelle vidéo pour annoncer la réconciliation entre le gouverneur et son adjoint. Certaines sources parlent d’arrangement entre deux personnes qui ne veulent pas perdre leurs postes.
Reste à savoir si l’action justice continuera ou pas.