Nairobi a célébré ce lundi l’exportation de ses premiers barils de pétrole, issus des champs situés au nord-ouest du pays, dans la province de Turkana. Près de 200 000 barils ont été vendus à une société chinoise. Le président Kenyatta est allé en personne saluer le départ du tanker du port de Mombassa.
La production kényane est encore modeste. Elle oscille entre 50 000 et 80 000 barils par jour. Du pétrole qui provient du nord-ouest du pays, de la région de Turkana, et qui, faute d’oléoduc, voyage par camion pendant mille kilomètres jusqu’au port de Mombassa.
Lorsque l’oléoduc sera construit, d’ici quelques années, la production pourrait atteindre les 100 000 barils par jour. Un secteur important, mais qui est encore loin d’être central pour l’économie kényane, l’une des plus diversifiées et des plus dynamiques du continent.
Litige avec la Somalie
À titre de comparaison, l’Ouganda produit environ trois fois plus de pétrole chaque année. Cependant, Nairobi vise aussi l’exploration offshore dans une zone située à la frontière somalienne et qui pourrait receler d’importantes réserves de gaz et de pétrole. Problème, cette zone offshore de 100 000 kilomètres carrés est l’objet d’un litige avec la Somalie qui la revendique. Ce litige devrait être tranché en septembre prochain par la Cour internationale de justice.
En attendant, Nairobi envoie un signal aux compagnies pétrolières et aux investisseurs, l’activisme du président Kenyatta sur ce dossier a produit des résultats. Le pétrole kényan est bel et bien devenu une réalité.