Samedi 24 août s’est terminée la réunion de concertation entre les parties qui ont signé l’accord de paix du 6 février dernier. Un premier bilan, six mois après la signature de l’accord.
Les responsables et représentants des groupes armés, le gouvernement ainsi que facilitateurs et garants de cet accord ont fait un point sur la mise en place de l’accord.
« Le constat est que s’il y a des progrès qui sont notés à certains niveaux, des efforts restent encore à fournir », a déclaré à la sortie de cette rencontre le Premier ministre Firmin Ngrebada. Les débats ont été houleux lors de ces deux jours de travail. Cette réunion a permis aux différentes parties de partager leurs interrogations et préoccupations.
Du côté des garants et facilitateurs, la question des violations de l’accord de paix est centrale. La majorité d’entre elles se font à l’encontre des civils et des ONG. Les taxations illégales et les restrictions de mouvement sont encore importantes. Mankeur Ndiaye, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Centrafrique, a haussé le ton, assurant que ce qui avait toléré jusque-là ne le serait plus.
Lenteur de la mise en place
Du côté des groupes armés, les remarques semblent avoir été convergentes. La lenteur de la mise en place de l’accord dans son ensemble a été soulevée. Surtout c’est la mise en place du DDR et celle des unités spéciales mixtes de sécurité qui ont sollicité le plus de questions.
Plusieurs groupes armés ont mentionné l’impatience et les inquiétudes de leurs éléments sur le terrain. La question de la bonne foi et de la nécessaire confiance réciproque est ressentie par tous comme un élément primordial à améliorer pour la réussite de la réalisation de l’accord de paix.