Les frondeurs du PDS se sont réunis pour la première fois publiquement depuis leur sortie du bureau national, il y a deux semaines, lors d’une conférence de presse à Dakar vendredi 23 août. S’ils souhaitent un apaisement au sein du parti, ils revendiquent toutefois le fait d’exister.
Ce devait être une conférence de presse, cela s’est transformé en meeting de leur combat. Au moins 400 militants étaient présents vendredi soir au City Business de Dakar.
Maître Amadou Sall, l’un des caciques du PDS, a critiqué le nouveau bureau politique, désormais composé de onze secrétaires généraux adjoint et qui, selon lui, va à l’encontre des statuts du parti. Et il n’a pas hésité à menacer d’un recours devant la justice
Dans le viseur des frondeurs, Karim Wade, qu’ils accusent de vouloir verrouiller le parti, alors que celui-ci est toujours en exil à Dubaï, en raison de problèmes judiciaires.
Mais s’ils critiquent le fils, ils reconnaissent toujours au père, Abdoulaye Wade, sa légitimité à la tête du Parti démocratique sénégalais. Mais Babacar Gaye, avertit : « toute décision qui ne respecterait pas les chartes fondamentales de notre partie sera rejeté de manière démocratique mais poliment ».
Quant à la possibilité de quitter le PDS, la question reste en suspens. « Nous voulons la paix mais nous allons exister, s’il le faut, nous aurons notre propre siège, notre propre organisation. Tout comme les Karimistes », a prévenu, combatif, Oumar Sarr, l’ancien N°2 du parti, démis de ses fonctions il y a deux semaines.