Après l’adoption de la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), les partis d’opposition annoncent déjà qu’ils n’enverront personne pour y siéger. Ils trouvent toujours l’instance déséquilibrée.
Après l’adoption de la loi portant réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) par les deux chambres parlementaires, et après sa promulgation, le temps est désormais à la mise en place de l’instance électorale ivoirienne. Les partis d’opposition ont donc reçu un courrier leur demandant de nommer leurs représentants d’ici lundi prochain. Une requête rejetée d’office par le Front populaire ivoirien (FPI) de Pascal Affi N’Guessan. À la place, le parti réclame du gouvernement une réouverture des négociations pour aboutir à une Commission électorale plus consensuelle.
Pour sa part, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) rappelle que si ses alliés de l’opposition ont épuisé tous leurs recours au niveau national, ils peuvent encore solliciter les instances régionales. Notamment, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, qui avait statué en leur faveur sur la même problématique en 2016.
Le député PDCI Marius Konan reproche au président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat d’avoir salué le vote de la réforme de la CEI en début de semaine. L’élu estime que les propos du chef de l’UA ne sont pas les bienvenus, en soutenant que le dossier n’est pas politique, mais bien judiciaire.
Une position que rejoint Alain Lobognon, vice-président du Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire (MVCI). Le député proche de l’ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, demande au haut responsable de l’Union africaine d’éviter toutes pressions sur les juges de la Cour africaine des droits de l’homme.
Le PDCI tente désormais de convaincre les diplomates internationaux. Mardi, le parti historique a rencontré la secrétaire chargée des Affaires politiques à l’ambassade des États-Unis, lui priant de refuser le rôle de simple observateur passif.