En Algérie, les expulsions de migrants subsahariens se poursuivent par la frontière Sud. Ces expulsions, qui ont commencé fin 2016, et se sont intensifiées en 2018, se sont poursuivies cette année. Les migrants, arrêtés dans différentes villes du pays, sont amenés jusqu’à Assamaka, à la frontière avec le Niger où ils sont expulsés.
Au cours des six premiers mois de 2019, presque 5 000 personnes ont été arrêtées puis expulsées à la frontière entre l’Algérie et le Niger. Parmi elles, plus de 90 % sont des Nigériens ; les autres migrants sont originaires d’Afrique de l’ouest et d’Afrique centrale.
En 2018, plus de 14 000 personnes dont une majorité de Nigériens avaient été expulsées.
Alger et Niamey ont conclu un accord, en 2014, pour rapatrier les ressortissants nigériens dont certains faisaient partie, selon les autorités algériennes, de filières organisées de mendicité.
Depuis cet accord, environ 39 300 personnes ont été emmenées à la frontière Sud dont un tiers de mineurs, mais des migrants d’autres nationalités sont régulièrement arrêtés dans les rues, dans les chantiers et dans leurs logements.
Au mois de juillet, dans la capitale, plusieurs enfants ont été interpellés alors qu’ils jouaient au football, malgré leur statut de réfugié. Ils ont été relâchés après deux jours de détention.
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