Au Cameroun, la colère gronde sur l’axe reliant la grande cité portuaire de Douala à la capitale Yaoundé. La raison ? Des embouteillages monstres enregistrés depuis des semaines sur un morceau de route d’à peine 10 kilomètres et sur lequel des travaux d’agrandissement de la chaussée sont effectués.
À la sortie Est de Douala, une double file de voitures s’étire à perte de vue sur plusieurs kilomètres. Il est à peine 9 heures du matin et déjà il est presque impossible d’entrer ou de sortir de la ville.
Assis dans un bus en direction de Yaoundé, Gustave rumine sa colère. « La voie est totalement bouchée ! Il n’y a pas moyen de circuler », constate-t-il.
Selon Bouba, à la tête d’un collectif citoyen qui s’est spontanément constitué pour engager un plaidoyer sur les souffrances des usagers de cette voie, il faut désormais compter quatre, cinq, voire six heures de temps pour parcourir les dix kilomètres qui sont en chantier.
Il dénonce l’incurie des dirigeants. « La situation actuelle démontre simplement le niveau d’incompétence et d’incurie du régime actuel. Il est inconcevable qu’on n’ait pas planifié l’accroissement du volume de transports du fait de l’accroissement de la population, de la demande ou encore des marchandises en transit par le port de Douala. Cela n’a pas été planifié ! », s’insurge-t-il.
Ces derniers jours, un ballet d’autorités dont le ministre des travaux publics, s’est rendu sur le site mais ici, les mesures préconisées sont loin de donner satisfaction.
« Ce que nous demandons, c’est de pouvoir aménager des voies de contournement. Il existe des voies de contournement qui, si elles sont aménagées, vont permettre d’alléger considérablement le trafic sur cette voie qui est aujourd’hui l’unique voie de sortie de la ville de Douala », ajoute Bouba.
Divers experts annoncent qu’avec l’approche des rentrées scolaires, le flux, déjà intenable sur cette voie, est encore appelé à grossir davantage.