A Bangui, en République centrafricaine, les efforts de retour de l’autorité de l’Etat se poursuivent. Le commissariat du 3e arrondissement, dans le quartier du PK5 est en pleine rénovation après avoir été pillé et saccagé en avril 2018 après l’opération Sukula. Les forces de sécurité intérieures ont quitté le quartier et actuellement seule la Minusca y patrouille. Le retour des forces de sécurité intérieures dans le quartier est très attendu.
Les rues du PK5 sont bondées. Un quotidien qui semble normal pourtant ici les populations vivent toujours sous la pression des groupes d’auto-défenses.
C’est pourquoi elles attendent le retour des forces de l’ordre, comme nous l’explique Malik Karomschi, le président de l’Organisation musulmane pour l’innovation en Centrafrique.
« Le commissariat du 3e est fermé, on n’a pas d’autres endroits où aller pour déposer des plaintes, ou faire nos documents d’identité nationale, le récipissé, tout ça… Nous sommes empêchés. »
Et pour la population, il est important que les autorités soient présentes dans le quartier. « Bien sûr PK5 n’est pas un pays à part. C’est la RCA. C’est vrai qu’il y a des conflits mais il faut que les FSI reprennent leurs activités. »
Des ouvriers peignent les façades et accrochent des volets au commissariat du 3e arrondissement.
Le lieutenant Ali Hassan Kahin appartient à la police des Nations unies. Il est coordonnateur des unités de colocation avec les FSI à Bangui. Pour lui il est essentiel de voir les forces régulières revenir de manière permanente dans le quartier.
« C’est la volonté de revoir les unités des FSI faire des patrouilles, échanger avec les leaders communautaires, faire des enquêtes comme tous les autres arrondissements de Bangui et voir le retour complet de l’autorité de l’Etat dans le cadre des forces de sécurité ici dans le 3e arrondissement. »
Les autorités organisent actuellement des réunions avec les différents acteurs du quartier pour relancer les patrouilles mixtes puis rouvrir le commissariat.