Devenu un des piliers de l’opposant Jean Ping, Jean-François Ntoutoume Emane a été entendu jeudi 8 août par la police judiciaire avant d’être relâché en milieu de soirée.
L’ancien Premier ministre gabonais, Jean-François Ntoutoume Emane, 80 ans, a été interpellé jeudi au petit matin par des agents de la police judiciaire. Le Rassemblement des patriotes républicains (RPR), le parti de Jean-François Ntoutoume Emane, dénonce les conditions d’arrestation de son président. « Ils sont arrivés à 5h du matin à six voitures autour de son domicile armés jusqu’aux dents, affirme Clay Martial Obame, secrétaire général du RPR. Est-ce que c’est un voleur ? Est-ce que c’est un bandit ? Non. »
La police judiciaire et le gouvernement n’ont pas communiqué sur les raisons de cette interpellation. Le RPR est convaincu que les déboires de son président ont forcément un lien avec la déclaration de la coalition de Jean Ping lue vendredi dernier par Jean-François Ntoutoume Emane. « On est convaincus que c’est à cause de la déclaration qu’il a faite, à savoir qu’il faudrait qu’on déclare la vacance de pouvoir et qu’Ali Bongo ne peut plus diriger ce pays », explique Clay Martial Obame.
Ancienne éminence grise du parti au pouvoir, Jean-François Ntoutoume Emane est devenu l’un des principaux opposants à Ali Bongo. Il a été longuement entendu l’année dernière dans une affaire de détournement des biens publics destinés à la construction du plus grand marché de Libreville. Il serait aussi impliqué dans un scandale immobilier.
Il a été entendu toute la journée par la police judiciaire qui l’a relâché en milieu de soirée jeudi. L’ex-Premier ministre d’Ali Bongo est invité à se présenter à nouveau lundi prochain à la police judiciaire.