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Burkina: les avocats de Diendéré pointent l’ex-président Ouédraogo

Les avocats du général Gilbert Dienderé, cerveau présumé du putsch manqué de 2015, ont demandé l’acquittement de leur client jeudi 8 août lors d’une conférence de presse à Ouagadougou. Selon Me Jean Yaovi Degli, il a assumé la vacance du pouvoir sur une proposition expresse de l’ex-président Jean-Baptiste Ouédraogo pour éviter « le chaos ».

Selon la défense du principal accusé dans le procès du putsch raté de septembre 2015, les principes élémentaires d’une justice équitable ont été violés. « Le général Diendéré ne savait même pas ce qu’on lui reprochait quand il a été arrêté », a martelé jeudi Me Jean Yaovi Degli. Selon l’avocat, Gilbert Diendéré n’a organisé ni un complot ni un attentat à la sûreté de l’État, se référant au Code pénal burkinabè.

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« Le général Diendéré n’a jamais nié avoir assumé la vacance du pouvoir, explique Me Yaovi Degli. Il l’a assumé sur proposition du président Jean-Baptiste Ouédraogo ». D’après Me Jean Yaovi Degli, son client ne peut donc être poursuivi que pour des faits de complicité et non comme auteur d’attentat à la sûreté de l’État ou d’autres infractions.

L’ex-chef de l’État Jean-Baptiste Ouédraogo rejette ces accusations

De son côté, l’ex-président burkinabè Jean-Baptiste Ouédraogo, qui faisait partie d’un groupe de médiateurs dès les premières heures de l’arrestation des autorités de la Transition, rejette les accusations de la défense du général Gilbert Dienderé.

Jean-Baptiste Ouédraogo nie avoir proposé au général Gilbert Diendéré d’assumer la vacance du pouvoir suite à l’échec de la médiation. « Je n’ai jamais parlé de cela. Je ne savais même pas que le chaos viendrait », rétorque Jean-Baptiste Ouédraogo. L’ex-président burkinabè explique que son intention était de prémunir tout contre le chaos dès les premières heures de l’arrestation des autorités de la transition.

Le 16 septembre 2015, des soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) avaient tenté en vain de renverser le gouvernement de transition mis en place après la chute du président Blaise Compaoré. Le procureur général militaire a requis la prison à vie contre le général Diendéré, qui avait pris la tête du Conseil national pour la démocratie, organe dirigeant des putschistes.

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