En Tunisie, plusieurs candidats se sont présentés, mercredi 7 août, à l’élection présidentielle prévue le 15 septembre pour désigner le successeur de Béji Caïd Essebsi.
Onze aspirants à la présidence ont déposé leurs candidatures auprès de l’Instance indépendante chargée des élections (Isie), ce mercredi 7 août. Au total, depuis le 2 août, date de l’ouverture des dépôts, 40 candidatures ont été déposées. La période prendra fin vendredi midi.
Abdelkarim Zbidi, le désormais ex-ministre de la Défense, devrait s’imposer comme l’un des favoris de ce scrutin auquel il se présente en tant que candidat indépendant, même s’il bénéficie du soutien de deux partis laïcs : Nidaa Tounes et Afaq Tounes. Abdelkarim Zbidi a été très proche du président Béji Caïd Essebsi. Connu pour sa droiture, cet ancien médecin est perçu par une partie de la population comme au-dessus des partis politiques et des luttes de pouvoir qui ont ralenti les réformes économiques.
Un premier candidat Ennahdha à la présidentielle
Le parti d’inspiration islamiste Ennahdha a aussi présenté un candidat à la présidentielle, une première dans l’histoire de cette formation. Le conseil du parti a choisi Abdel Fattah Mourou pour conduire la bataille électorale.
Vice-président du Parlement, ce dernier a pris la tête du Parlement suite à la mort de Béji Caïd Essebsi, le chef du Parlement ayant été nommé président par intérim. Ennahdha, le plus grand parti au Parlement, misait avant le décès du président sur un succès aux législatives d’octobre initialement prévues avant la présidentielle. Le parti islamiste était réticent à l’idée de présenter un candidat et voulait jouer les faiseurs de roi, mais il a finalement changé d’avis.
L’ancien président Moncef Marzouki, ou encore Hamma al Hammami du parti Front populaire, font aussi partie des candidats qui ont déposé leurs dossiers mercredi.