En Guinée, les élections législatives n’auront pas lieu avant décembre 2019, annonce le président de la commission électorale. À ce jour, aucune date n’a été clairement donnée par la Céni pour organiser le scrutin législatif.
Les dernières élections législatives remontent à septembre 2013. Le mandat des députés avait débuté en janvier 2014 après l’installation des élus. Selon la Constitution guinéenne en vigueur, ils siègent pour 5 ans. Les élections législatives auraient donc dû avoir lieu au plus tard fin 2018.
Mais en janvier 2019, leur mandat a été prolongé par décret présidentiel, jusqu’à l’installation d’une nouvelle législature. Il n’y a donc pas de contrainte juridique pour organiser prochainement les élections législatives.
« Nous allons installer les démembrements d’ici la fin du mois d’août, explique Salif Kébé, le président de la Commission électorale. C’est cette installation des structures relais à l’intérieur du pays qui permettra de donner plus clairement une date pour le scrutin », poursuit Salif Kébé. Réponse donc à la fin du mois.
Aucune date précise n’est arrêtée d’autant que l’opérateur technique pour réviser le fichier des électeurs n’a pas encore été choisi. Quel opérateur sera missionné pour aller vérifier sur le terrain l’identité de tous les électeurs ? Un contrôle physique pour assainir et corriger le fichier électoral, selon les recommandations de l’audit des experts indépendants. L’opposition souhaite faire appel à un opérateur international. La Céni propose un opérateur national ou même de s’en charger.
Plusieurs étapes avant la révision du fichier électoral
Concernant la révision du fichier électoral, le choix de l’opérateur technique chargé de la vérification de l’identité des électeurs sur le terrain est l’une des étapes, mais il y a en une autre. Il reste aussi à signer le contrat avec la société chargée de l’informatique du logiciel du fichier électoral. L’entreprise a déjà été identifiée, il s’agit de Inovatrics, une société tchèque. « Le contrat n’a pas encore été signé mais les négociations sont en cours », assure Salif Kébé. La compagnie a déjà participé au processus électoral de la présidentielle de 2015, notamment à l’élimination des doublons du fichier électoral, selon le site internet d’Inovatrics.
Une fois que ces deux contrats seront signés pour la société informatique et pour l’opérateur technique, il faudra bien sûr démarrer les activités de révision du fichier électoral. Plus largement pour organiser le scrutin, les structures relais de la Céni à l’intérieur du pays devront être installés. Enfin, il faudra identifier qui fournira le matériel lourd comme les urnes, les isoloirs etc… Une prérogative de l’État selon la nouvelle loi de la Céni.