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RDC: l’ONU s’inquiète de la situation sanitaire dans le territoire de Masisi

Alors que tous les regards sont tournés vers les zones affectées par Ebola, le Bureau de coordination humanitaire des Nations unies s’inquiète de la situation dans le territoire du Masisi, toujours dans la province du Nord-Kivu. Là sévissent plusieurs épidémies, la rougeole, le choléra, mais aussi le paludisme ou la fièvre jaune.

Selon Ocha, le territoire de Masisi est sous haute tension. Près de 600 civils y auraient été tués depuis le début de l’année. Il y a 220 000 personnes déplacées qui vivent pour la plupart chez l’habitant et plusieurs épidémies sont en cours. La rougeole, le choléra, mais aussi le paludisme et la fièvre jaune touchent toute la zone et de moins en moins d’acteurs humanitaires sont sur place pour faire face à tous ces besoins. Dans un contexte de sous-financement de l’action humanitaire en RDC, plus de 60% d’entre eux ont plié bagage.

« Il y a une baisse très inquiétante du nombre d’accueil humanitaire dans le Masisi. Cela est dû à deux facteurs principaux. Un des facteurs est une baisse des financements, les projets qui viennent à terme ne sont pas renouvelés. Évidemment, les acteurs humanitaires n’ont plus les moyens de continuer. Il y a aussi un facteur qui fait que certains acteurs se sont positionnés sur d’autres crises, notamment dans le Kasaï ou ailleurs », explique Yvon Edoumou, l’un des porte-parole d’Ocha au RDC.

« Il y a deux ans, il y avait à peu près 70 accueils humanitaires dans le territoire du Masisi, aujourd’hui, on se retrouve à près d’une trentaine. Cela veut dire effectivement qu’il faut être encore beaucoup plus ciblé dans les opérations humanitaires. Aujourd’hui, on a Ebola, mais on a les défis humanitaires qui existaient bien avant Ebola qui existent toujours, notamment en termes de personnes déplacées et tous les besoins qu’on est sensé leur apporter. Il y a aussi tout ce cocktail de maladies. On parle de rougeole, on parle de choléra. C’est pour moi une situation qui est inquiétante et qui nécessite beaucoup plus d’action, beaucoup plus de financements afin que l’on puisse faire beaucoup plus pour ces personnes qui sont dans le besoin »,

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