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Congo: le fils de Sassou-Nguesso accusé d’avoir détourné 50 millions de dollars

L’ONG Global Witness accuse, dans un rapport dévoilé ce mardi 6 août, le fils du président congolais Denis Christel Sassou-Nguesso, d’avoir détourné à son profit environ 50 millions de dollars d’argent public.

Selon Global Witness, entre 2013 et 2014, Denis Christel Sassou-Nguesso aurait détourné 50 millions de dollars d’argent public par le biais de sociétés écrans basées à Chypre. D’après l’ONG, Gabox, une société écran aurait bénéficié d’un faux contrat public pour participer à l’élaboration d’une carte géologique de la République du Congo et cette société serait, en fait, la propriété de Denis Christel Sassou-Nguesso.

« Le gouvernement congolais a signé un contrat de 200 millions de dollars avec l’entreprise brésilienne Asperbras et ensuite Asperbras a signé un faux sous-contrat avec l’entreprise chypriote de Denis Christel Sassou-Nguesso qui s’appelle Gabox. Il s’agit en fait d’une société anonyme où le nom de Denis Christel était caché », explique Mariana Abreu qui est chargée de campagne chez Global Witness.

Denis Christel Sassou-Nguesso propriétaire de Gabox

D’après l’ONG, un intermédiaire portugais du nom de José Veiga représentait la société Gabox, elle affirme également avoir eu accès à des documents prouvant qu’elle appartient bien au fils du président congolais. Ces documents enregistrés à Brazzaville font notamment état d’un transfert de propriété de l’entreprise de José Veiga à Denis Christel Sassou-Nguesso.

« Ces fonds transférés à Gabox ont ensuite été transférés dans différents pays européens comme la Suisse, l’Espagne et la France, poursuit Mariana Abreu. Mais après, nous n’avons pas pu déterminer ce qui avait pu être acheté avec cet argent. On pense qu’il est très probable que cet argent visiblement volé au Trésor public congolais a été dépensé de façon extravagante pour des choses luxueuses ».

RFI a tenté de joindre Denis Christel Sassou-Nguesso sans succès. Le fils du président congolais est déjà mis en examen en France dans l’affaire des biens mal acquis.

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