À Bangui comme un peu partout sur le continent, les enfants sont en vacances. Peu d’activités leurs sont proposées. Beaucoup traînent dans les quartiers. Face à ce constat, Brice Okomo a lancé sa petite initiative sur fond propre. C’est la deuxième année pour ce centre aéré. Activités sportives, jeux de société, des visites de lieux importants de Bangui sont prévues, ainsi que des ateliers culinaires, de la poterie.
Allongées sur une natte, Olivia et sa copine sont plongées dans la lecture de petits livres malgré le brouhaha des joueurs de ballons. C’est la deuxième année qu’elles participent aux ateliers. « C’est cool parce que c’est un moment où on peut se créer des nouveaux amis et s’amuser. Parce qu’à la maison je passe plus de temps à travailler qu’à m’amuser », raconte la fillette.
Tracy, elle, a inscrit son neveu. Elle ne voulait pas le voir trainer pendant toutes les vacances. « C’est son deuxième jour aujourd’hui. Ils ont bien commencé. Le samedi, ils ont fabriqué des bracelets. Et aujourd’hui je ne sais pas trop ce qu’ils vont faire mais il a l‘air de bien s’amuser donc ça va. Et je l’ai emmené pour qu’il découvre, qu’il s’amuse avec d’autres enfants mais aussi qu’il apprenne. »
Une vingtaine d’enfants font ainsi des activités encadrées par une majorité de bénévoles. « Les ateliers Taranissi, c’est une activité qui est née d’une observation simple, c’est qu’au lendemain de la crise on n’a plus d’espaces de loisirs pour les enfants. On parle beaucoup de cohésion sociale, on parle beaucoup d’éveil de l’enfance, protection et autre, malheureusement il n’existe pas de cadres appropriés. Donc l’idée était de pouvoir trouver un espace pour pouvoir permettre à des enfants de différentes classes sociales de se rassembler. »
L’année dernière environ 500 enfants sont venus aux ateliers. Une participation de 1000 FCFA est demandée par jour. Quelques jeunes venus d’orphelinats et de familles de retournés sont aussi parrainés…