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Décès en France du chanteur brazzavillois Fernand Mabala

Le célèbre artiste musicien congolais Fernand Mabala, qui s’est révélé au public il y a plus de trente ans, s’est éteint à 60 ans, dimanche 4 août à Ivry près de Paris des suites d’une longue maladie. La nouvelle de sa disparition a créé un grand émoi au sein de la population brazzavilloise et de sa famille qui se propose de rapatrier sa dépouille dans les prochains jours pour des funérailles grandioses au Congo-Brazzaville. RFI a baladé son micro dans les rues de Brazzaville où il a recueilli divers témoignages.

Poto-Poto, le plus cosmopolite quartier de Brazzaville, c’est là où Fernand Milandou, connu sous le nom d’artiste de Mabala, a vu le jour en septembre 1959. Il y a également débuté sa carrière. C’est sa célèbre chanson « Yatama » qui le révèle au public en 1985.

Son décès a bouleversé ceux qui l’ont connu et aimé sa musique. C’est le cas de Veran Carrhol Yanga, journaliste culturel qui évoque la disparition d’un « baobab ». « Il a bercé notre enfance notamment avec la chanson « Yatama » ; son coup d’essai et de maître. Sa mort est une perte, on dira que c’est un baobab de la musique congolaise qui vient de tomber », indique M. Yanga.

L’auteur compositeur s’installe en France dès 1989. C’est deux ans plus tard qu’il revient au pays où il sort « Ainsi va la vie », un tube que Jean-Bruno Ndokagna et Mike Mieneth n’oublieront jamais. Pour ces deux fans, l’artiste est parti trop tôt.

« Les mots me manquent pour vous dire exactement la douleur que je suis en train de ressentir. C’est une grande perte pour la culture congolaise », lance M. Ndokagna au bord des larmes. « Sa mort c’est quelque chose de tragique. On n’avait jamais imaginé qu’en si peu de temps on pouvait perdre une personne de son rang. Ce fût un artiste qui a marqué les temps », commente de son côté M. Mieneth.

Fernand Mabala s’en va, créé un vide et laisse orphelins trois grands enfants.

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