Au Congo, des ex-combattants ninjas du Pool dirigés par l’ancien chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi, se montrent impatients. Après les troubles sociopolitiques dans le Pool, ils pressent le gouvernement à mener la grande opération démobilisation, désarmement et réintégration (DDR) annoncée.
Dans les districts durement touchés par la crise sociopolitique tels Mayama, Vindza, Kindamba ou encore Mindouli, des ex-combattants sont impliqués dans un projet de réhabilitation des étangs piscicoles par-ci ou un autre de réfection de pistes rurales par-là.
Cela ne suffit pas pour ces ex-combattants, qui affirment qu’ils sont des laissés-pour-compte, tout comme la grande partie de la jeunesse du Pool qui a besoin d’assistance. « Depuis la fin de la guerre, il n’y a même pas d’assistance. On n’assiste personne. On n’assiste ni les démunis ni les jeunes qui ont pris part au conflit. Les jeunes qui sont les villages ne sont pas non plus assistés. Vraiment c’est grave », se lamentent les ex-combattants au micro de RFI.
Depuis la fin des hostilités, plusieurs armes collectées auprès des ex-combattants ont été détruites. Quelque chose a été fait dans la démobilisation et la réintégration est la préoccupation du moment.
Porte-parole du Pasteur Ntumi, Ané Philippe Bibi, demande aux ex-combattants de prendre leur mal en patience. « Il nous reste à réaliser le « R », c’est-à-dire la réintégration et la réinsertion. Nous attendons simplement que les choses soient mises en place pour que nous puissions mettre en exergue et en lumière l’aspect concernant la prise en charge effective des ex-combattants », précise Ané Philippe Bibi, qui tente de calmer le jeu.
La grande opération DDR promise par le gouvernement devra lui coûter et à ses partenaires 16 millions de dollars, plus de 8 milliards de francs CFA.