Au Kenya, le complexe hôtelier Dusit a rouvert ses portes, cette semaine, à Nairobi, près de sept mois après avoir été le théâtre d’une attaque terroriste meurtrière. Un commando du groupe islamiste shebab avait fait irruption dans le complexe, le 15 janvier dernier, tuant 21 personnes. Aujourd’hui, les clients peinent à revenir.
Difficile de trouver des clients, ce samedi après-midi 3 août, dans ce complexe qui abrite pourtant restaurants, bureaux et hôtels. Le Dusit est désert, hormis ce couple d’habitués revenus pour la première fois aujourd’hui.
« On vient régulièrement ici pour le spa. On ne voit aucune différence. Tout semble comme avant », dit l’homme. « La sécurité, à l’entrée, a été un peu renforcée. Nous sommes rassurés comme nous le serions n’importe où. Nous sommes contents de revenir », dit, de son côté, sa femme.
Le restaurant Secret Garden où le kamikaze s’est fait exploser au début de l’attaque, est encore fermé pour quelques semaines.
Dans l’un des hôtels du complexe, pas un seul client à la réception, ni au restaurant ni même dans les couloirs. Le personnel refuse toute interview mais assure, tout sourire, que tout est redevenu normal. Difficile à croire… Il y a quelques jours, le ministre du Tourisme, Najib Balala, faisait un discours en grande pompe lors de la réouverture du complexe. Sa mission, ce jour-là, était de rassurer.
« La vie est de retour, le business est de retour et personne – pas même des terroristes – n’anéantira l’esprit des Kényans et des visiteurs qui viennent au Dusit. Je veux assurer au monde que le Kenya est plus fort que ces forces démoniaques », a-t-il déclaré.
Plus aucune trace de l’attentat de janvier dernier. Seul un renforcement de la sécurité rappelle qu’ici, il y a sept mois, 21 personnes ont été tuées par le commando shebab.