Lancé en grande pompe par le ministère malgache de la Culture ce vendredi 2 août, Tosik’art est un concours national de projets culturels. L’ambition est double : promouvoir l’industrie et l’entrepreneuriat culturels et permettre aux artistes primés de vivre de leur art. Une initiative applaudie par le monde artistique, mais qui suscite cependant quelques interrogations sur la durabilité du projet.
Musiciens, chanteurs, slameurs, danseurs, stylistes ou graffeurs, ils étaient nombreux ce vendredi à prendre part au grand show de lancement de Tosik’art, en français, « Pousser l’art ».
En tant que président de la Fédération des arts visuels de Madagascar, Temandrota, plasticien internationalement reconnu, a été consulté pour ce projet, qu’il qualifie de « tremplin pour les artistes ».
« Être artiste ici à Madagascar, rappelle Temandrota, c’est encore un parcours du combattant. Tosik’art, c’est un concours : les artistes vont présenter un projet. Si celui-ci est nominé, ils pourront décrocher un appui financier, un volet formation pour le réaliser et pour qu’il prenne forme sur du long terme. Et ça, c’est une avancée. Alors bien sûr, on ne sait pas si ça va tenir 2 ans ou 3 ans ce genre d’initiative, mais ça a le mérite d’exister. »
La culture comme vecteur de développement économique, Lalatiana Rakotondrazafy, la ministre malgache de la Culture, en est convaincue : « Notre idée, c’est que le ministère soit présent, pour leur apporter une aide financière, juridique, et ainsi qu’ils se professionnalisent et soient dans le formel. »
Quels seront les moyens pour soutenir le projet ? « Nous n’avons pas eu de budget pour ce projet, répond la ministre. Nous nous sommes tournés vers des partenaires privés. Ce sont eux qui vont financer les meilleurs projets. »
La soumission des candidatures démarrera ce 5 août pour les 22 régions. Les lauréats, connus en octobre, seront ensuite accompagnés durant 1 an.