Cela fait des mois que Henri Konan Bédié appelle à la création de cette coalition de partis politiques d’opposition pour faire face au RHDP du président Alassane Ouattara, avec la présidentielle d’octobre 2020 en ligne de mire. Ce vendredi 2 août sur l’antenne de RFI, l’ancien chef d’État ivoirien a soutenu que cette plateforme devrait inclure le FPI de Laurent Gbagbo et l’ancien président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro. Mais rien n’est encore signé.
Au sein de chaque parti et mouvement politique d’opposition, on insiste sur un point : la plateforme tant souhaitée par le PDCI d’Henri Konan Bédié ne sera pas une coalition idéologique, mais un moyen de mutualiser les actions de chacun. Avec un objectif commun : faire plier le régime du président Alassane Ouattara pour l’organisation d’élections crédibles et transparentes pour la présidentielle de 2020.
Chez les partisans de Guillaume Soro, on confirme que l’ancien président de l’Assemblée nationale a déjà donné son accord de principe pour intégrer la plateforme. Certains proches de l’ex-chef rebelle croient même savoir que le document entérinant la création du nouvel organe a été signé cette semaine. Mais pas d’annonce officielle tant que Guillaume Soro, actuellement en quête de soutiens à l’étranger, n’est pas de retour au pays.
Suite à sa visite à Bruxelles, Henri Konan Bédié a également invité Laurent Gbagbo et les siens à rejoindre l’initiative. Sur ce point, la manœuvre s’annonce plus difficile. Le FPI est toujours coupé en deux et la branche soutenue par Gbagbo ne reconnaît pas le président du parti Pascal Affi N’Guessan, qui est aussi censé adhérer à la plateforme. Les partisans d’Affi N’Guessan sont prêts à côtoyer les dissidents, mais souhaite que le PDCI clarifie sa position vis-à-vis de l’historique parti de gauche.