Des jihadistes d’ISWAP, le groupe de l’organisation État islamique en Afrique de l’Ouest, ont mené une nouvelle attaque contre une caserne lundi 29 juillet dans le nord-est du pays.
Les combattants d’ISWAP ont d’abord mené un assaut sur la base navale militaire de Baga, près du lac Tchad. Les insurgés sont arrivés à l’aube, lundi, à bord de pick-up. Repoussés, les jihadistes ont pris la fuite. Sur leur route, ils se sont attaqués à un convoi de soldats en provenance de Maiduguri. Ces militaires étaient membres des forces spéciales, donc des hommes très expérimentés et formés aux combats en vis-à-vis. Et ils avaient été prévenus par la base navale. La bataille a été extrêmement dure.
Le groupe de l’organisation État islamique en Afrique de l’Ouest a revendiqué l’attaque dans un communiqué authentifié par le centre américain de surveillance des sites jihadistes, SITE. L’ISWAP affirme avoir tué quinze soldats et prétend n’avoir perdu aucun combattant. La Force régionale conjointe concède elle de son côté dans un communiqué avoir perdu un soldat et d’avoir tué une dizaine de jihadistes. Des bilans chiffrés à manipuler avec précaution. Le conflit dans cette région du lac Tchad est aussi une bataille d’usure où la propagande fait rage.
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Reste que la base navale militaire de Baga est victime d’attaques répétées depuis 2014. Cette caserne jouxte en effet les rives du lac Tchad où sont retranchés les membres de la branche de Boko Haram affiliés à l’État islamique. Depuis juillet 2018, les hommes d’Abou Mosab al-Barnaoui intensifient leurs attaques contre les bases militaires du Nord-Est. Et, selon observateurs, ils auraient tué des centaines soldats, tout en accumulant depuis un important arsenal de guerre.
Mardi, la présidence nigériane avait répété avoir « vaincu » Boko Haram « sous sa forme originelle », dix ans après le début de l’insurrection en juillet 2009.
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