Les présidents ivoirien et burkinabè ont signé mercredi 31 juillet à Ouagadougou de nouveaux accords bilatéraux et déploré le blocage de chantiers annoncés dans le cadre du traité d’amitié et de coopération (TAC) entre les deux pays, notamment celui portant sur la réhabiliation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou.
Prévus pour démarrer durant le premier semestre de cette année, les travaux de réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou ont été reportés sine die par la Société internationale de transport africain par le rail (Sitarail).
Selon le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, les premières explications fournies par la Sitarail n’étaient pas convaincantes. « Les arguments qui ont été avancés consistaient à dire que, d’une part, le fait que le Burkina Faso et le Ghana étaient en train de réfléchir à la construction d’un chemin de fer, cela remettait en cause la viabilité de la ligne Abidjan-Ouaga-Tambao. Cela ne peut pas être une raison valable, estime le président burkinabè. Lorsque nous avons discuté maintenant, ils nous ont dit que le schéma financier sur lequel ils s’étaient fondés au départ leur pose des problèmes de rentabilité. »
Les deux chefs de l’État ont alors demandé à leurs ministres respectifs des Transports d’adresser une lettre à la société dans les meilleurs délais afin que les travaux puissent démarrer. « Que les deux ministres puissent écrire et parler avec Sitarail va nous permettre de clarifier un peu l’ensemble de ces questions et de pouvoir donner les moyens afin que nous puissions réaliser ce programme de réhabilitation entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso », a souligné le président burkinabè.
À la fin des travaux, la Sitarail devrait transporter chaque année cinq millions de tonnes de marchandises, dont du minerai, ainsi que 800 000 voyageurs entre les deux pays selon les prévisions.