Ce week-end à la frontière entre le Mali et la Mauritanie, deux groupes armés impliqués dans le processus de paix dans le nord du Mali ont signé un cessez-le-feu, après s’être affrontés jeudi dernier. Des affrontements qui ont causé la mort d’au moins cinq personnes.
L’accord de cessez-le-feu stipule l’arrêt immédiat des hostilités. Selon les observateurs sur le terrain, quarante-huit heures après sa signature, il est respecté.
Des combattants de la plateforme proche de Bamako et ceux proches de l’ex-rébellion se sont affrontés en milieu de semaine dernière dans la localité malienne de Lerneb, située non loin de la frontière avec la Mauritanie. Il y a eu de part et d’autre des victimes : au moins huit personnes tuées et plusieurs blessées.
Lerneb est le lieu de cantonnement des combattants de la plateforme, dans le cadre du processus DDR – Désarmement, Démobilisation et Réinsertion.
Mais sur place, les populations civiles dénoncent des tracasseries. Alors des autochtones qui sont dans les rangs de l’ex-rébellion décident de montrer leurs muscles. La situation devient tendue, le gouvernement malien tente une médiation. Cela n’a pas empêché les affrontements.
Finalement, ce sont les autorités mauritaniennes – rappelons que la frontière entre les deux pays n’est pas loin –, qui ont tapé du poing sur la table pour appeler les uns et les autres au calme.