En Gambie, les forces de l’ordre sont critiquées par des associations et militants des droits de l’homme. Arrestations arbitraires, garde à vue abusives, manifestations réprimées, ces dernières semaines plusieurs incidents ont terni l’image des forces de l’ordre. L’association Gom Sa Bopa a donné une conférence de presse pour alerter sur les violences policières.
« Non aux violences policières » est un slogan aperçu à plusieurs reprises ces derniers jours lors de manifestations. Comme la semaine dernière, lorsqu’un vendeur de téléphones portables au marché noir, est décédé dans des conditions troubles.
Ses proches accusent l’unité anti-criminalité, de l’avoir tabassé en garde à vue. Cette unité, créée en 2018, a déjà été accusée d’arrestations arbitraires par le passé. La Gambie a un problème avec ses forces de l’ordre soutient le rappeur Killa Ace membre fondateur de l’association Gom Sa Bopa.
« Un problème entre la police et la population »
« Ça ne date pas d’aujourd’hui, il y a toujours eu un problème entre la police et la population. La jeunesse est souvent la cible des violences policières, des arrestations arbitraires, de l’abus de pouvoir. Les forces de l’ordre se servent de leur uniforme pour faire peur et pour intimider », dénonce-t-il.
Le maintien de l’ordre est également pointé du doigt. Comme l’écrivait Amnesty International en mai, « les forces de sécurité continuent d’avoir recours à une force excessive pour disperser des manifestations pacifiques ». La France aide actuellement la Gambie à réformer son système sécuritaire et à former ses policiers.