Au Nigeria, la justice se penchait de nouveau ce lundi 29 juillet sur la demande de libération conditionnelle de Cheikh Ibrahim Zakzaky, le leader du Mouvement islamique du Nigeria (IMN). L'audience qui s'est ouverte devant une Cour spéciale de l'État de Kaduna a été ajournée une nouvelle fois, au 5 août prochain. Vendredi dernier, la Haute cour fédérale de justice a décrété l'interdiction de ce mouvement chiite. Son chef est détenu depuis décembre 2015 après que des violences avaient éclaté pendant une procession religieuse. L'armée avait tiré, faisant plus de 350 morts, pour la plupart des chiites non armés, selon des organisations de défense des droits humains.
Le cheikh Ibrahim Zakzaky et sa femme, qui demandent une libération conditionnelle pour raisons médicales, n'étaient pas présents ce lundi vu leur état de santé. Les inquiétudes qui entourent la santé défaillante du leader religieux sont au cœur des protestations de ses partisans, qui manifestent quasiment quotidiennement pour réclamer sa libération. Certains observateurs craignent à terme une forte radicalisation du mouvement.
Des marches qui se terminent régulièrement dans la violence: il y a une se...