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RDC: dans le territoire de Beni, le fléau de l’insécurité règne toujours

En RDC, alors qu’à Kinshasa et pour la communauté internationale, c’est l’épidémie d’Ebola qui est en haut de l’agenda, pour les habitants, c’est bien l’insécurité la préoccupation numéro un. Illustration de l’insécurité généralisée dans le territoire de Beni, avec le village de Mangboko attaqué la semaine dernière.

Dimanche 21 juillet, aux alentours de 20 heures, les balles commencent à crépiter à Mangboko-Sikwahila. Plusieurs centaines de personnes abandonnent leurs maisons et cherchent refuge dans les villages avoisinants.

Le lendemain matin, le calme est revenu. Et certaines personnes tentent de revenir, c’est le cas de Issessomo Vickos, ancien dirigeant de la société civile locale, qui était parmi les premiers à constater les dégâts : « Le premier corps était logé ici. Donc, il avait quitté sa maison pour fuir. Quelqu’un a tenté de l’appeler, il est sorti. Ils ont entendu la sonnerie du téléphone. C’est ainsi qu’ils ont compris qu’il y avait une personne et ils ont tiré ».

À environs 20 mètres de là, un autre corps a été retrouvé: « On a pris des pilons et on a tapé sur sa tête. Il est mort ».

ADF et FARDC

La population locale accuse les militaires de se déguiser en combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) pour commettre ces forfaits, ce que dément l’armée. Major Mak Hazukay, porte-parole des Forces armées de la RDC dans la région : « Lorsque nous, nous affrontons, et qu’ils nous arrivent de perdre des militaires, la première chose que les ADF récupèrent sur le cadavre d’un militaire, ce sont les tenues et les armes. Et c’est cette tenue-là qu’ils utilisent pour s’infiltrer des fois dans les agglomérations ».

Cette nuit-là, trois enfants ont été kidnappés. Une semaine plus tard, le village est toujours abandonné.

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