Au Soudan, une enquête officielle sur la répression du sit-in de manifestants, le 3 juin dernier, à Khartoum, pointe la responsabilité de certains membres des Forces de soutien rapides (RSF). L’enquête montre que ces derniers auraient « désobéi ». L’Association des professionnels soudanais (APS) rejette fermement ces conclusions.
Le 3 juin dernier, une foule de manifestants s’était réunie devant le Quartier général de l’armée pour réclamer un pouvoir civil. Des militaires avaient alors durement réprimé ce mouvement faisant 87 morts, selon la commission d’enquête. Un décompte du comité de médecins a fait état de 127 morts.
L’enquête officielle sur cette répression rendue publique, samedi 27 juillet, montre que des responsables des RSF auraient « désobéi » aux ordres donnés par la Conseil militaire dont l’implication dans la répression est ainsi écartée. L’APS, organisation qui fait partie du mouvement de contestation, rejette ces conclusions avec fermeté.
Joint par RFI, Rachid Saïd Yacoub, porte-parole de l’APS, estime que cette enquête n’est pas fiable car elle n’est pas indépendante.
D’abord, on rejette la composition de cette enquête parce que la commission d’enquête était formée par le Conseil militaire et par le procureur général, nommé par le Conseil militaire. C’est pour cela que l’on considère que cette commission n’est pas indépendante.
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