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LITTERATURE

Congrès du Pulaaku sur la sécurisation des éleveurs pasteurs dans le Sahel

Dernier jour, ce samedi 27 juillet, du troisième congrès mondial du Pulaaku qui se tient en France depuis mercredi. Organisé par l’association Tabital Pulaaku, ce congrès autour de la culture et la langue peules, a choisi comme thème cette année celui de la sécurisation des éleveurs pasteurs.

Depuis près de deux ans, des conflits communautaires sévissent dans le Sahel, surtout dans le centre du Mali mais aussi le nord du Burkina Faso. Les groupes jihadistes instrumentalisent des conflits pour les ressources naturelles et, aujourd’hui, les tensions entre éleveurs nomades et agriculteurs sédentaires se superposent à des conflits communautaires, ce qui rend la situation explosive.

Selon un rapport des Nations unies, attaques et conflits ont fait plus de 400 morts au Mali, entre le mois de mars et le mois mai. Le Centre du pays où les conflits communautaires font rage est particulièrement touché. Pour Daouda Samba Diallo, vice-président de Tabital Pulaaku international, il est grand temps que les États prennent leurs responsabilités.

« On ne peut pas comprendre qu’il y ait des tueries à volonté malgré la présence de très fortes armées. Les États ont été interpelés. Il y a ces milices qui tuent, qui ont des véhicules, qui ont des armes et qui continuent à se mouvoir au vu et au su de tout le monde. Nous savons qu’il y a des choses qui ne sont possibles que quand des États sont complices ou ferment les yeux et les oreilles sur ce qui se passe. Si l’État a la volonté de les régler, il les règle », affirme-t-il.

Des États faibles et des populations marginalisées. Selon Issa Diallo, président du comité scientifique du congrès du Pulaaku, pour mettre un terme aux conflits communautaires, il n’existe qu’une seule solution : « C’est la bonne gouvernance. »

« Que chacun respecte les lois de la République et si ceci est fait, c’est vraiment suffisant parce que les jihadistes ne sont pas très nombreux. Ceux qui sont nombreux, aujourd’hui, ce sont ceux qui ont été suffisamment frustrés par les représentants de l’État. Lorsque, parce qu’un autre a commis une erreur, juste parce qu’il est Peul, vous et votre famille, on vous chasse de votre localité ? Qu’est-ce que la justice ? À quel saint se vouer ?! », souligne de son côté Issa Diallo.

Fin juin, le conseil de sécurité de l’ONU, a décidé d’étendre sa mission de maintien de la paix, la Minusma, au Centre du Mali.

À lire aussi → «Stop aux tueries» au Mali: une marche pour dire non aux violences dans le centre

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