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RCA: les autorités sanitaires se disent prêtes à affronter Ebola

A Bangui, les autorités ainsi que les différents partenaires se mobilisent après la catégorisation d’Ebola comme évènement de santé publique à portée internationale le 16 juillet dernier. La RCA, pays frontalier, fait partie des zones considérées à haut risque du fait de la proximité, des déplacements importants de populations dans les pays frontaliers et du contexte. L’épidémie peut venir de l’extérieur mais aussi mais de l’intérieur. Les difficultés rencontrées par le système de santé de manière générale ne facilitent pas la prévention et la préparation de la réponse.

Récemment, un cas suspect d’Ebola dans la Lobaye a passé deux semaines sur les routes, avant d’être abandonné par sa famille à l’hôpital communautaire de Bangui. Un cas emblématique pour le ministre de la Santé, Pierre Somse, qui estime que l’un des efforts principaux doit être fait sur la sensibilisation des populations.

« Le cas que l’on a signalé qui est passé inaperçu pendant deux semaines ce n’est pas seulement le gouvernement qui n’a pas pu dépister mais c’est la communauté, c’est la tradition, c’est la culture c’est la gestion de la crise par les populations. La responsabilité de la population est cruciale, explique le ministre. La communauté doit s’approprier la lutte. C’est elle qui doit s’assurer que dès que quelqu’un est malade, et dès que quelqu’un présente des signes, il doit être référé au centre le plus proche. C’est elle qui doit prendre les mesures préventives dans la manipulation des corps, des cadavres. C’est elle qui doit coopérer. »

Des dispositifs sont déjà en place dans les zones les plus à risque du sud-ouest du pays mais il faut faire mieux confirme le représentant de l’OMS à Bangui, Séverin Xylander. « Je pense qu’il y a trois faiblesses qu’il faut améliorer c’est-à-dire le contrôle de la prévention de l’infection. Je pense aussi aux contrôles aux points d’entrée qui avait été mis en place l’année dernière, il y a eu un certain relâchement au niveau des points de contrôle mais il y aussi problème aux points de passage des frontières non officiels. Et on a aussi, je pense, un problème de ressources. »

Aujourd’hui les besoins actuels sont estimés à 21,4 millions de dollars, seul 1,6 millions sont engagés.

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