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Burkina: des avocats promettent d’aider les familles des onze détenus morts

Au Burkina Faso, les familles des personnes décédées durant leur garde à vue dans la nuit du 14 au 15 juillet dans les locaux de l’unité antidrogue se mobilisent pour la recherche de la vérité.

Après l’inhumation des corps, une dizaine d’organisations de la société civile, œuvrant pour la défense des droits de l’homme, ont reçu les familles des victimes avec pour objectif d’accompagner ces familles qui ont perdu leur proche durant leur détention dans les locaux de l’unité antidrogue. Plusieurs avocats viennent d’annoncer leur appui gratuit aux différentes familles.

Après une heure d’échanges, la dizaine d’organisations de la société civile a pris la résolution d’accompagner ces familles dans leur quête de vérité et de justice sur la mort des onze personnes gardées à vue.

Urbain Yameogo du Centre d’information et de formation en matière de droits de l’homme en Afrique (Cifdha) : « Les familles nous ont sollicités pour un appui, un accompagnement dans la quête de la vérité. Dans ce travail, il faut de la pression, il faut maintenir la vigilance et il faut naturellement des moyens pour travailler, pour accompagner. Le Synaf se propose donc d’accompagner gratuitement les familles afin que vérité et justice puissent se faire ».

Le Syndicat national des avocats du Burkina Faso (Synaf) sera désormais aux côtés des familles. Ayant pris l’affaire en marche, les avocats promettent d’engager la lutte sans tarder, selon maître Edasso Rodrigue Bayala, le secrétaire général du Synaf.

« Puisque nous avons entendu les différents représentants des familles, on doit être toujours à l’enquête préliminaire. Dès cet instant, nous allons effectivement rentrer dans le dossier pour qu’ensemble, avec ce qui a déjà été fait, nous apportions notre contribution en tant que praticiens du droit pour aider les familles des victimes à lever la vérité et la justice que tout le monde attend vraiment impatiemment à l’issue de ces drames qui ont secoué tout le pays ».

Un appui salué par les familles des onze personnes décédées durant leur garde à vue à l’unité antidrogue.

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