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RDC: la société civile proteste contre des taxes ou frais dits «illégaux»

En République démocratique du Congo (RDC), la société civile se plaint régulièrement de taxes ou de frais dits « illégaux » instaurés par la Direction générale des migrations. Depuis quelques semaines, le combat se mène à Goma, dans l’est du pays.

Amka et Lucha notamment se sont mobilisés semaine après semaine pour dénoncer des pratiques qui, disent-ils, pénalisent les voyageurs. Le gouverneur de la province du Nord-Kivu dit se renseigner sur cette situation et promet des éclaircissements dans les prochains jours. Lui-même avait constaté parfois ce type de pratique et l’avait même dénoncé quand il était député.

C’est d’abord le collectif citoyen Amka qui a protesté contre l’imposition d’une « taxe » de 500 francs congolais par passager qui prend le bateau entre Goma et Bukavu. L’un de ses militants a même été interpellé par des agents sur le port. « Pendant un temps, après notre action, ils ont mis des affiches pour rappeler que c’était interdit », explique un militant. Mais ces affiches auraient été rapidement arrachées et cette pratique aurait encore trop souvent cours.

► À lire aussi : Un documentaire sur la Lucha projeté pour la première fois à Kinshasa

Une source au sein de la Direction générale des migrations (DGM) explique que depuis 2014, des consignes ont été régulièrement passées pour mettre un terme à cette pratique et interdire une quarantaine d’autres taxes illégales qui étaient imputées aux usagers ou commerçants par la DGM, mais aussi par d’autres services de l’État. Cependant, pour cette source, les conditions de vie des agents de l’immigration restent trop précaires, avec un salaire d’un peu plus de 100 dollars pour un inspecteur. En imposant cette taxe, un agent peut se faire, en une journée, l’équivalent de son salaire mensuel.

Par ailleurs, les mouvements citoyens protestent également contre d’autres « taxes » ou frais. 3 000 francs congolais, presque 2 dollars, s’ajouteraient ainsi aux 10 dollars officiellement imposés, dans toute la région, à tous ceux qui souhaitent obtenir un laisser-passer de la Communauté économique des pays des Grands Lacs. « La Lucha exagère. Ce sont des frais administratifs. On ne perçoit jamais les frais de fonctionnement de bureau prévus par le gouvernement central », explique encore cette source.

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