Les ministres de la Culture des pays de la Cédéao se sont réunis mercredi 17 et jeudi 18 juillet à Cotonou au Bénin pour peaufiner le plan d’action en vue de rapatrier les biens culturels africains détenus à l’étranger. Ce plan d’action sera soumis en décembre lors du prochain sommet. Une action commune qui ne doit cependant pas entraver les efforts bilatéraux entrepris par certains pays de la Cédéao. Le Bénin par exemple a obtenu la restitution par la France de 26 oeuvres d’art pillées par l’armée coloniale lors du sac des palais des rois à Abomey à la fin du 19e siècle.
Depuis décembre 2018 et le sommet des chefs d’État de la Cédéao, la restitution des biens culturels est devenue un sujet communautaire. La Cédéao veut parler d’une seule voix et se doter d’une approche concertée. Les ministres de la Culture des pays ouest-africains ont jeté les bases de cette politique commune à Cotonou avec pour ambition de partager l’expérience et aussi les informations.
Les ministres recommandent en outre que la politique commune n’entrave pas les efforts bilatéraux entrepris par certains pays mais s’harmonise avec eux. Pour l’heure, plusieurs gouvernements ont commencé à travailler sur des listes de biens à restituer. Le Bénin avec les objets royaux détenus au musée du quai Branly, mais aussi le Sénégal et le Burkina Faso.
Quelque 90 000 pièces africaines, estime-t-on côté français, dorment dans les musées nationaux. Paris a lancé un inventaire détaillé et d’autres pays comme l’Allemagne et la Belgique y réflechissent. Le plan d’action de la Cédéao sera officiellement adopté lors du prochain sommet en décembre prochain à Abuja.