La Côte d'Ivoire et le Ghana lèvent la suspension de leurs ventes de fèves de cacao pour la campagne 2020-2021. Cette annonce a été faite mardi 16 juillet dans un communiqué par le Conseil Café Cacao ivoirien et le Cocoa Bord ghanéen, au terme d’un mois de discussions avec l’industrie du chocolat et les traders. Les deux pays, qui représentent à eux deux 65% de la production mondiale, voulaient ainsi peser sur les cours mondiaux et obtenir une meilleure rémunération de leurs producteurs. La reprise des ventes intervient alors que les industriels ont accepté le principe d’une prime de quatre cents dollars par tonne de cacao.
Les révolutions se gagnent parfois à coup de demi-victoires. C'est sans doute ce que doivent penser les acteurs de la filière cacao en Côte d'Ivoire et au Ghana, qui rêvent, depuis l’alliance scellée en mars 2018 à Abidjan, de mettre sur pied une OPEP du cacao, un cartel en mesure d’imposer sa loi au marché. Depuis plusieurs mois, le Conseil Café Cacao ivoirien et son équivalent ghanéen, le Cocoa Board qui pèsent ensemble 65% de la production mondiale de fèves, travaillent main dans la main pour tenter de mieux contrôler le marché et assurer une meilleure rémunération à leurs agriculteurs.