La crise aurait débuté ce dimanche 14 juillet, lorsque des membres du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) ont traversé la frontière soudanaise avec des caisses de munitions de chasse. Sur place, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) a saisi les cartouches. « Nous avons interdit la circulation des armes dans notre zone », a affirmé le leader du FPRC, Abdoulaye Hissen. « C’est la troisième fois que nous les arrêtons avec des munitions », a-t-il poursuivi, expliquant qu’il ne pouvait pas accepter cette situation.
Qui a ensuite engagé les tirs en premier ? Rien n’est sûr. Mais les combats auraient finalement conduit à la mort de quatre hommes du FPRC et quatre autres du MLCJ, selon chacun des groupes. Le FPRC revendique six prisonniers, ce que dément le MLCJ.
Le leader du MLCJ, Gilbert Toumou Deya, qui est aussi ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des relations avec les groupes armés, considère que le FPRC a dressé des barrières illégales dans cette partie du territoire. Il exhorte le FPRC à se replier et à attendre le programme DDR, « désarmement, démobilisation et réinsertion ».
Cette région, particulièrement isolée mais aussi très stratégique, semble être le théâtre de mouvements ces derniers jours. La Seleka rénovée pour la paix et justice (SRPJ) a publié un communiqué depuis Am Dafok le 13 juillet dernier pour appeler les déçus de l’accord à la rejoindre. La SRPJ affirme dans son communiqué avoir engagé des discussions avec Abdoulaye Miskine du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) et la coalition Siriri.
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