L’aviation de l’armée nationale libyenne, dirigée par Khalifa Haftar, a renouvelé ses frappes ce lundi 15 juillet, visant des positions des forces du gouvernement d’union nationale à Tripoli à Gharyan, ville stratégique perdue par l’ANL.
Depuis deux semaines, l’ANL multiplie les frappes aériennes, surtout la nuit, ce qui semble être une stratégie en l’absence d’une percée sur le terrain. Car l’offensive contre Tripoli, lancée le 4 avril, dure depuis près 100 jours. Ces derniers temps, les généraux de l’ANL multiplient les déclarations annonçant la seconde phase de l’offensive. Impossible de savoir si celles-ci sont destinées à mettre la pression sur leurs frères ennemis, qui tiennent la capitale, ou à préparer véritablement le terrain pour la nouvelle phase de ce combat de Tripoli.
Visiblement, des renforts sont bien venus gonfler les rangs de l’ANL autour de la capitale. Une nouvelle salle de commandement vient d’être installée, ainsi qu’une piste militaire d’atterrissage à Tarhouna, à 60 km de Tripoli. « Tout est prêt pour libérer Tripoli des milices et des terroristes », clame le général Idriss Madi, qui assure que l’ANL a tiré les leçons de sa défaite à Gharyan. De son côté, le général Khalid Mahjoub annonce une avancée de ses troupes sur les différents fronts de combats.
Une « bataille définitive »
Depuis la perte de la ville de Gharyan, il y a deux semaines, les forces venues de l’Est privilégient les frappes aériennes et menacent d’élargir les zones de combats autour de la capitale. « Ça sera notre bataille définitive », affirme Ahamd el Mesmari, porte-parole de l’ANL.
Selon les militaires de l’Est libyen, cette nouvelle étape de la guerre sera lancée au moment même d’un nouveau discours qui sera prononcé par Khalifa Haftar.
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