Cela fait maintenant plus d’une semaine que le Soudan attend la signature d’un accord de partage du pouvoir. Le compromis avait été annoncé la semaine dernière. Il prévoyait une transition de trois ans et trois mois ainsi qu’un partage des postes dans le Conseil souverain, l’organe qui doit diriger le pays jusqu’aux élections. Cependant, le dialogue traîne, sans pour autant être rompu.
Officiellement repoussée pour des raisons techniques, la signature de l’accord de transition continue de s’enliser. Dans la nuit de samedi à ce dimanche 14 juillet, l’Association des professionnels soudanais (APS) a annoncé avoir rencontré les militaires, jeudi soir, et mené des discussions jusqu’à l’aube.
Selon l’APS, les deux parties seraient toujours d’accord pour une transition de 39 mois, avec le même partage du pouvoir au sein du Conseil souverain. La formation de la nouvelle Assemblée serait retardée de trois mois et la création d’une commission d’enquête serait maintenue. Le document demanderait aussi un soutien de la communauté internationale.
Selon l’APS, une nouvelle version du texte a été produite vendredi. « Nous avons beaucoup d’observations », déclare l’organisation, suggérant de nouveaux retards alors que ces délais successifs attisent la suspicion. Le Parti communiste a déjà dit qu’il ne reconnaîtrait pas l’accord final, parce qu’il ne prévoyait pas d’enquête internationale ni de réforme des forces de sécurité.
En attendant, le mouvement de protestation repart dans un cycle d’actions. Les grandes manifestations de samedi seront suivies d’une semaine d’hommage aux victimes, avec rassemblements, séminaires, réalisation d’œuvres d’art ou encore un projet de monuments à la mémoire des martyrs.