Le président de la République, Faustin Archange Touadéra s’est rendu à Bouar, vendredi 12 juillet, avec la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. En plus du lancement de nombreux projets destinés au retour de l’autorité de l’État en province, le président a aussi lancé le Comité de mise en œuvre préfectoral de l’accord de paix de la Nana-Mambéré. Un comité mené par le préfet lui-même et issu des groupes armés. Un moment important dans cette région qui a été endeuillée récemment par les massacres de Koundjili et Lemouna qui ont fait plusieurs dizaines de morts, au mois de mai.
Solennellement devant plusieurs représentants des groupes armés, le président de la République a officialisé la création du Comité de mise en œuvre préfectoral de la zone. Si Faustin Archange Touadéra s’est réjoui de cette mise en place, il a exhorté au respect de l’accord.
« Le gouvernement s’est engagé à respecter sa part. Il faudrait que nos compatriotes des groupes armés fassent autant. Si cet accord doit nous amener la paix, il faut qu’il y ait la confiance mutuelle et que les gens tiennent leur engagement. Il y a bien des paroles qui ont été prononcées, mais les réalités sur le terrain sont tout autres », a déclaré le président Faustin Archange Touadéra.
Sur les murs de la mairie se trouve le portrait du « père fondateur » de la RCA, Barthélémy Boganda. Sous ce portrait, Sidiki Abass, leader du groupe 3R, a dit quelques mots.
« Vraiment, cela nous fait plaisir de voir le chef de l’Etat avec nous pour le processus de la paix. On le remercie beaucoup », a fait part Sidiki Abass.
Puis, un communiqué a été lu par un représentant des quatre groupes armés de cette zone qui ont déjà débuté le programme DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion).
« À nos frères des quatorze groupes armés de faire preuve de maturité et de sagesse en suivant nos pas vers le DDR pour permettre la création rapide des unités spéciales mixtes de sécurité sur l’ensemble du territoire », a-t-il appelé.
Les USMS qui seront composées à 60 % d’éléments des groupes armés et à 40 % de FACA sont très attendues dans le pays.
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