L’observatoire de la société civile, le Safidy, a rendu sa décision finale jeudi 11 juillet sur les législatives malgaches. Lors de ces élections, le 27 mai dernier, l’organisation a travaillé avec un dispositif composé de 5 000 observateurs et d’un centre d’appel et de saisie. Il a constaté des lacunes et des imperfections dans le cadre juridique actuel.
Le faible taux de participation lors des élections législatives de Madagascar est le premier constat dressé par l’observatoire de la société civile. La commission électorale nationale indépendante pour la transition a évalué à 30% le taux de participation aux dernières élections législatives.
Perte de confiance
Le Safidy va plus loin dans le détail : 110 députés sur 151 ont été élus avec un taux de participation inférieur à 20%. Et huit parlementaires ont été élus avec un taux compris en 30 et 40%. Pourtant, le nombre d’inscrits sur la liste électorale a augmenté de 4% par rapport au second tour de l’élection présidentielle.
Cette faible participation au scrutin reflète la perte de confiance des citoyens envers l’institution, écrit l’observatoire. Il note cependant que le scrutin s’est déroulé dans le calme. Grâce à son centre d’appel, le Safidy a pu traiter 26 signalements grâce aux numéros verts.
À partir de ces constats, l’institution a dressé une série de recommandations pour améliorer le processus électoral.À commencer par le renforcement de l’arsenal juridique, surtout en ce qui concerne le plafonnement des dépenses qui doit être fixé, l’amélioration de la communication des institutions envers le public, en particulier de la Céni pour plus de transparence et enfin continuer la pédagogie autour du processus électoral aux moyens d’ateliers.