Au Tchad, les syndicats menacent le gouvernement. Au cours d’une conférence de presse, vendredi 12 juillet, la plateforme syndicale, composée de plusieurs centrales syndicales, qui a mené de longues grèves en 2018 contre les coupes dans les salaires, a affirmé que le gouvernement n’a pas respecté ses engagements.
En signant, en octobre 2018, un accord mettant fin à la longue grève dans les services publics, les syndicats ont convenu avec le gouvernement, entre autres, d’assainir les effectifs de la fonction publique. Mais depuis, les choses n’ont pas beaucoup évolué.
« Il y a eu 17 305 fonctionnaires qui ont été détectés comme n’ayant pas de diplômes à la fonction publique. En plus de ça, il y a 1 904 agents qui sont déclarés présumés faux détenteurs de diplôme. Si vous comprenez bien, les travailleurs doivent attendre que cette commission, qui avance d’ailleurs à pas de caméléon, finisse son travail avant de déterminer le gain qui pourra permettre au gouvernement d’améliorer la situation des fonctionnaires. Plus nous allons attendre, plus le nombre de misérables va augmenter. Nous allons mourir en grand nombre », a déclaré Barka Michel, porte-parole de la plateforme syndicale revendicative.
Les primes et indemnités coupées n’ont, jusque-là, pas été restaurées comme prévu dans l’accord. Il en est de même pour les mesures coercitives contre les grévistes. Les syndicats disent avoir trop attendu.
« Nous disons que c’est trop. La plateforme syndicale revendicative demande au gouvernement de prendre toutes les dispositions pour répondre à nos revendications dans un très bref délai », a ajouté Barka Michel.
Même s’ils ne sont pas précis sur la date des prochaines grèves, les syndicalistes annoncent qu’elles seront plus dures que les fois précédentes.