Au Gabon, quatre leaders syndicaux, tous membres de la centrale syndicale Dynamique unitaire, l’une des plus centrale syndicale des fonctionnaires, ont été interpellé entre jeudi et vendredi à Libreville. Il s’agit de Simon Ndong Edzo, Sylvie Nkogue Mbot, Jean Bosco Boungoumou et Ghislain Malanda. Dynamique unitaire, leur centrale syndicale a affirmé le 2 juillet dernier, qu’Ali Bongo était mort.
Aucune autorité n’a confirmé ces arrestations. Dynamique unitaire est formelle, les quatre leaders syndicaux ont été « kidnappés », à leur domicile par des policiers ou des gendarmes. Le mode opératoire a été le même : des agents en civil ont rodé autour des domiciles des concernés. Dès qu’ils ont eu la certitude que la personne recherchée était chez elle, ils ont appelé des éléments armés et en treillis qui ont lancé l’assaut.
Le mobile de cette rafle n’est pas encore connu. Dynamique unitaire dans son communiqué parle d’une répression déclenchée suite à la déclaration fracassante de son président. Jean Rémy Yama a notamment affirmé que « Dynamique unitaire a l’intime conviction qu’Ali Bongo est mort. Il n’est plus. »
Le ministre de l’Intérieur et de la Justice, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, avait promptement réagi en promettant de poursuivre le syndicaliste en justice. Jean Rémy Yama a discrètement quitté le Gabon pour la France. Certains de ses camarades sont entrés en clandestinité. Ils ont peur d’être aussi interpellés.
De son côté, l’opposant Privat Ngomo a été arrêté vendredi en milieu d’après-midi après avoir barré le boulevard du bord de mer et lu une déclaration devant l’ambassade de France invitant les autorités françaises à faire pression sur le Gabon de déclarer la vacance du pouvoir suite à l’état de santé d’Ali Bongo. Il a aussi appelé la France à reconnaître la victoire de Jean Ping, trois ans après l’élection présidentielle de 2016.