Le président a souhaité discuter avec les partis politiques sur l’évolution du processus électoral. Il y a eu des décisions applaudies par les partis. Mais à l’analyse, il n’y a pas d’évolution sur les revendications en matière de transparence et d’ouverture politique.
De nombreux chefs de partis ont fait le déplacement du palais présidentiel pour répondre à l’invitation du chef de l’État. Beaucoup avaient à cœur d’exprimer leur mécontentement par rapport aux organes en charge des élections qui viennent d’être mis en place. Il y a des partis qui ont obtenu des sièges là où ils ne sont pas représentés, d’autres qui ont des élus mais ne sont pas représentés dans ces organes.
Après un débat houleux, il a été décidé de revoir le dispositif autour des élections : le cadre national de dialogue politique, l’organe au sein duquel majorité et opposition discutent, doit être revu parce que son mandat est arrivé à terme depuis le 15 juin ; les partis politique qui siègent au gouvernement mais continuent à se réclamer de l’opposition doivent se démarquer ; enfin, le chef de l’État a annoncé aux partis qu’ils recevront d’ici la semaine prochaine leurs subventions annuelles pour se préparer aux élections qui restent maintenues pour la fin de l’année.
Mais pour de nombreux analystes, ces annonces ne règlent pas les problèmes de fond qui restent l’absence d’ouverture et d’équité dans le jeu politique.