Les parlementaires de l’opposition se disent préoccupés par les arrestations qui se poursuivent dans les rangs de l’opposition. Ils évoquent notamment celle du journaliste de la chaine de télévision el-Mourabitoune, membre du parti islamiste Tawassoul et vice-président de l’ONG SOS-esclaves. Les parlementaires exigent sa libération et dénoncent l’état de siège imposé aux Mauritaniens depuis la victoire contestée de Mohamed cheikh Ghazouani.
Les parlementaires de l’opposition ont tenu leur conférence de presse debout dans la rue, après avoir été empêchés de la tenir dans les locaux de l’Assemblée nationale.
Kadiata Malick Diallo députée de l’union des forces de progrès déplore cette situation avant de dénoncer les arrestations postélectorales : « Nous sommes venus montrer notre indignation par rapport aux évènements qui se sont déroulés dans le pays et particulièrement ces arrestations, des tortures, cette opération de kidnapping du journaliste Ahmed Ould Wedia. »
Selon Kadiata Malick Diallo, le pouvoir a instauré un état de siège qui favorise toutes les dérives en matière de violations des droits de l’homme : « Ce qu’on voit ici aujourd’hui dans la ville de Nouakchott dépasse tout entendement, qu’on soit amené à voir partout des voitures de l’armée, avec même les bérets rouges. C’est une situation que nous n’avons pratiquement pas connue par le passé et on ne sait même pas pourquoi cela. »
Le président de la commission nationale des droits de l’homme Ahmed Salem Bouhoubeyni a déclaré à RFI avoir rencontré le journaliste Ahmed Ould Wedia, lundi matin, dans son lieu de détention sans autres précisions.