En Algérie, un nouvel homme politique symbole de l’époque d’Abdelaziz Bouteflika a été placé dimanche 7 juillet en détention provisoire par la justice. Djamel Ould Abbès, sénateur et ancien secrétaire général du FLN, le premier parti du pays, était convoqué devant la Cour suprême.
C’était une décision attendue. Le ministre de la Justice avait demandé la levée de son immunité parlementaire. Djamel Ould Abbès y avait renoncé une semaine avant la réunion que le Sénat avait prévue sur son cas.
L’ancien secrétaire général du FLN est poursuivi pour des faits qui remontent à l’époque où il était ministre de la Solidarité nationale, dans les années 2000 : il est accusé de « dilapidation de deniers publics, conclusions de contrats contraires à la réglementation, mauvaise utilisation de la fonction et falsification de procès-verbaux publics ». La radio nationale précise qu’il s’agit d’une affaire de détournement de fonds destinés aux familles victimes du terrorisme. Il a été placé en détention provisoire, et rejoint donc les anciens ministres et Premiers ministres déjà incarcérés.
Djamel Ould Abbès, 85 ans, est un fidèle d’Abdelaziz Bouteflika. Il a été ministre de 1999, l’année où l’ancien président est arrivé au pouvoir, à 2012. Alors qu’il était secrétaire général du FLN, c’est lui qui dès 2018 annonçait qu’Abdelaziz Bouteflika serait le candidat du parti pour l’élection présidentielle de cette année.