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RCA: les débuts «timides» du programme DDR

En Centrafrique, le programme DDR, « désarmement, démobilisation et réinsertion », lancé officiellement en décembre 2018 par le président Faustin-Archange Touadéra, vient de débuter de manière effective sur le terrain, près de cinq mois après la signature de l’accord de paix de Khartoum.

Sous pression depuis les massacres de la région de Paoua, le groupe des 3R du général Sidiki Abbas a été le premier à procéder au DDR. 34 combattants ont rendu leurs armes il y a une semaine. Ils ont, en contrepartie, reçu notamment une prime de désarmement.

Est venu ensuite le tour du groupe des ex-Seleka du FDPC de Abdoulaye Miskine et des anti-Balakas de l’UFR-Fondamentale mercredi, toujours dans l’ouest du pays. Ce sont respectivement 44 et 20 combattants armés qui ont été démobilisés cette fois.

L’objectif de ce programme est de désarmer 3 000 hommes d’ici un an, soit le tiers des combattants déclarés par les groupes armés, explique le colonel Bienvenu Noël Selesson, ministre délégué au DDR en Centrafrique.

Unités spéciales mixtes

Une partie des démobilisés vont bénéficier du programme de réinsertion, les autres seront notamment recrutés pour faire partie des Unités spéciales mixtes de sécurité, prévues par l’accord de paix de Khartoum. Constitués de 60% de combattants issus des groupes armés et de 40% des FACA, les futurs USMS auront la lourde tâche de veiller au respect de l’accord de paix signé début février à Bangui.

Mais avant cela, les combattants rebelles doivent être formés pendant deux mois. « Les débuts du DDR sont timides », reconnaît volontiers un responsable centrafricain, qui le met sur le compte de « la méfiance qui existe toujours entre les parties ». « Mais nous allons monter en puissance très rapidement », assure-t-il.

À noter qu’Abdoulaye Miskine a publié un communiqué vendredi soir dans lequel il dément le désarmement de ses hommes. La situation est donc encore confuse.

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