La société de vente aux enchères londonienne Christie’s met en vente, ce jeudi 4 juillet, un buste sculpté de Toutankhamon. Or le Caire réclame la propriété de l’œuvre d’art et reproche à Christie’s de ne pas avoir les certificats d’acquisition requis pour la vente.
C’est un buste sculpté en bronze vieux de 3 000 ans. Il représente le pharaon Toutankhamon, un des souverains égyptiens les plus connus, et fait partie d’une des collections privées les plus célèbres au monde, la collection Resandro. C’est la maison Christie’s qui met en vente l’oeuvre d’art, ce jeudi 4 juillet. Son prix : 4,5 millions d’euros.
Pour des archéologues égyptiens, la pièce provient d’un lot volé à Louxor dans les années 1970. « Christie’s ne peut nous dire quand [elle] a été volée. Et les propriétaires ont fourni de fausses informations », explique Zahi Hawass, l’ancien ministre des Antiquités égyptiennes. L’Égypte réclame donc sa propriété et demande l’annulation de la vente.
La maison Christie’s, elle, affirme que le portrait de Toutankhamon a été vendu par un collectionneur qui possède la pièce depuis les années 1960. « Nous ne proposerions à la vente aucun objet dont la propriété ou l’exportation soulèverait des questions », affirme un porte-parole de la maison de vente aux enchères.
L’Égypte a déjà assisté, impuissante, à une première vente de pièces égyptiennes hier à Christie’s et demande de la même manière leur annulation. En janvier dernier, le pays a réussi à récupérer un fragment d’un bas-relief qui devait être vendu aux enchères à Londres. L’œuvre avait été volée en 1988 au musée en plein air de Karnak.