Ils sont près de deux millions de Togolais à vivre hors du territoire national. Et pour la première fois, ils vont se regrouper au sein d’un Haut Conseil dont les membres seront élus.
C’est une diaspora émiettée en plusieurs associations avec des difficultés à s’organiser en faîtière capable d’assurer sa représentativité. Pour répondre à ce problème, le gouvernement veut fédérer toutes ces associations à travers le monde dans une institution nommée Haut Conseil des Togolais de l’extérieur.
Safiou Radji, Togolais, pilote le projet : « Il faut que [cet organe] suscite des actions sociales susceptibles d’améliorer les conditions de vie des Togolais et des Togolaises à l’extérieur, la question de la participation à la promotion du rayonnement du Togo dans le monde. Le fait aussi qu’il intervienne pour être un peu des courroies de transmission pour la réalisation de projets portés par les gens de la diaspora. »
Vers le droit de vote ?
Organe consultatif, apolitique, le Haut Conseil des Togolais de l’extérieur sera une plateforme pour aider la diaspora à participer aux activités économiques et au développement du pays. Cependant, les Togolais de l’extérieur n’ont pas encore obtenu le droit de vote.
« C’est un processus, vous savez. Il y a des textes qu’il faut modifier avant d’autoriser le droit de vote. Je vous rassure que cette question va se régler très rapidement », précise à RFI Robert Doussey, ministre des Affaires étrangères.
Les 77 délégués du Haut Conseil des Togolais de l’extérieur seront élus à travers une plateforme numérique d’ici le début du dernier trimestre de cette année 2019. Désormais, beaucoup s’interrogent : la diaspora pourra-t-elle effectivement voter à la présidentielle de 2020 ?
